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3 questions à... Olivier Lenoir, responsable des infrastructures informatiques de La Poste

Bookmark and Share 07/01/2011
A l'occasion du renouvellement du matériel Telecom, la Poste opte pour une solution alternative à celles proposées par les grands constructeurs : l'open source. Une option payante ?

Comment et pourquoi avez-vous fait le choix d'une solution de téléphonie basée sur Asterisk ?

Nous avions sondés le marché sans a priori. Durant l'appel d'offres, les prestataires avaient effectué diverses propositions, du PABX traditionnel à une solution tout IP. Tous les grands acteurs ont soumis leurs solutions. Je connaissais alors le monde du libre et un peu Asterisk, sans l'avoir utilisé.
Lors de la mise en concurrence, au 1er tour, nous avons été séduits par le sérieux des offres malgré notre cahier des charges basé sur des fonctionnalités telecom simples et la mise en place de quelques postes de travail couplés au CRM.

En short list, la proposition d'Avencall avec la solution XiVO était en tête, un peu devant la seconde. L'écart tarifaire entre les prestataires étaient faible. La concurrence a alors cassé les prix des téléphones, qui était la partie la plus importante en coût car nous avions besoin de 5 à 600 postes.

Avez-vous alors été séduit par cet « effort » tarifaire ?

Si les prestataires traditionnels pouvaient casser le prix de leurs téléphones, ils se rattrapaient sur le prix de la maintenance. De plus, les solutions propriétaires imposaient des coûts de licence et de droits supplémentaires. Avencall a présenté une solution très complète qui nous a finalement séduit.

Aujourd'hui, en complément de leur offre, nous bénéficions de boîtes vocales, du service « chambre de conférence » ainsi que du fax sur le poste de travail.
La gestion des abonnements, le renvoi d'appel sur mobile, le web meeting et le partage de documents s'effectuent en mode Web. Les conférences peuvent recevoir jusqu'à 30 participants, pour une formation par exemple. Les conférences téléphoniques apportent leur lot d'avantages : nous sommes une structure nationale donc des gains de temps, des économies de déplacement, des frais d'hôtel... Les gens évitent de se déplacer pour une formation d'une ½ journée. Par contre, nous ne sommes pas persuader d'y associer l'image.

Côté dépense, le terminal téléphonique demeure le poste le plus coûteux ; le coût d'installation et serveur est quantité négligeable par rapport aux coûts de terminaux. Quant à l'installation, elle est au tarif d'une main d'œuvre classique.

Quand on effectue un changement de technologie, on sait chiffrer les dépenses mais on ne fait pas le bilan des économies. En 3 ans, elles sont conséquentes. Sur cette période, nous sommes très contant du choix. La société rend un excellent service support et mise à jour.

Gère-t-on la téléphonie sous Astérisk comme on gère la téléphonie traditionnelle ?

Nous avons procédé à l'extension des systèmes Asterisk au sein de l'entreprise. Aujourd'hui, on ne peut plus penser Telecom sans penser téléphonie libre. Toutefois, c'est un peu difficile de dire ce que cela a apporté. Une chose est sûre, Astérisk démystifie la téléphonie. On apprend comme si c'était un OS, et c'est très confortable.

Physiquement, il suffit d'un espace dédié pour l'IPBX accompagné de 2 petits serveurs redondants pour 600 postes, avec 12 Go de mémoire ce qui est ridicule par rapport au travail de la machine. Autre avantage, une partie du câblage disparaît, tout passe par une seule liaison ce qui représente 50 % d'économie du câblage.

Asterisk impose une seule contrainte : avoir besoin d'un bon réseau, d'une bonne continuité entre le câblage et les prises RJ45 téléphoniques sous peine de risque de micro-coupures. Nous nous sommes retrouvés dans cette configuration, le téléphone "rebootait" tout le temps. Nous avons fini par trouver, par hasard, l'origine du problème : une série de RJ était défaillante. La bonne tenue du réseau ne se voit que dans la durée, à l'épreuve de l'effort.

Il faut également savoir répartir les erreurs entre l'IpBX et le firmware du téléphone (des Thomsons et Aastra). Les fournisseurs mettent à jour les dernières version. Avencall les teste avant installation car le téléphone doit "reseter" dans son environnement.

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